Le silence est devenu une denrée rare, dans un monde empli de bruits en tous genres : circulation, appareils, écrans, médias. Nous croyons pouvoir nous y habituer sans trop de dommages, mais c’est une erreur. Notre corps et notre cerveau s’épuisent progressivement dans le bruit et dans l’action incessante. Il faut donc, de temps en temps, faire silence. Or les neurosciences nous apprennent qu’il y a trois silences. Et c’est avec les trois qu’il s’agit de renouer pour en retirer les bénéfices. Il s’agit de l’absence de bruit – qui fait repousser les neurones. De la rareté des actions – qui stimule le système parasympathique apaisant. Et de la découverte du silence de soi, qui n’est pas le calme plat mental, mais une fluctuation régulière que l’on accepte sans chercher à la combler par des distractions. C’est ce parcours silencieux que propose ce dossier, pour se régénérer, et pour se retrouver – car c’est dans le silence, disait Lao Tseu, que l’homme trouve son destin. }