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" La Ligue de l’enseignement exprime ici un point de vigilance à la lecture de certains passages du rapport Obin". Notamment la Ligue s'interroge sur la répulsion de JP Obin pour la diversité. "Comment comprendre la prévention de l’auteur à l’égard de la diversité ? La diversité n’est pas un obstacle à la République à condition bien sûr que cette diversité ne se structure pas en entités distinctes, juxtaposées. Dans une république laïque, la diversité qu’elle soit culturelle, philosophique, politique ou religieuse n’est pas sommée de faire silence. La laïcité, c’est le respect des spécificités et leur dépassement, c’est la conjugaison de la diversité et de l’unité, ce sont des droits et des devoirs, c’est le respect des particularismes et la recherche de valeurs universalisables. Pour se rassembler, nul besoin de se ressembler. C’est la lettre et l’esprit de la loi de 1905".

Un professeur a-t-il le droit d’ôter le crucifix de sa salle de classe au nom de sa liberté de conscience ? La Cour de cassation de Rome doit trancher dans les prochains jours. L’occasion de se pencher sur les particularités de la laïcité « à l’italienne ».

Le ministre de l’éducation veut que tous les fonctionnaires soient formés à la laïcité d’ici quatre ans. Un « référentiel » sera publié cet été pour encadrer la formation initiale.

La semaine du 28 septembre au 4 octobre est désormais inscrite à l’agenda des actions éducatives comme celle de la « Fête de la Constitution ».

Entretien avec Jean-Pierre Obin, dont les préconisations sur la formation des enseignants à la laïcité seront en oeuvre dès septembre prochain.

Selon une étude de l’Ifop, la fracture générationnelle sur la perception de la laïcité touche aussi le monde enseignant, où les moins de 30 ans se montreraient plus tolérants sur le port des signes religieux.

" Si l’objectif de formation des personnels de l’Éducation nationale à la laïcité ne peut qu’être soutenu (mais il a en réalité déjà fait l’objet de nombreuses préconisations antérieures), l’orientation générale proposée par le rapport de M. Obin est particulièrement problématique. Elle substitue à l’idée de formation fondée sur le droit, les outils d’une véritable « police de la pensée » en contradiction avec l’idée même d’une « République indivisible, laïque, démocratique et sociale »", écrit Vigie laïcité, une association fondée par Jean-Louis Bianco, Nicolas Cadène et aussi Jean Baubérot, Jean-Marc Schiappa, Michel Wieviorka... L'association analyse en détail le rapport pour en démonter la vision très particulière d'une laïcité.

Remis en mai au ministre mais publié le 14 juin, le rapport Obin sur "la formation des personnels de l'Education nationale à la laïcité" propose un vaste plan de formation qui entend imposer à tous les personnels de l'Education nationale la version très spéciale de la laïcité portée par son auteur. Selon un scénario très classique, le rapport commandé par le ministre se transforme immédiatement en décisions. Tout cela se fait dans le climat pré électoral marqué par la loi séparatisme. L'Education nationale est mobilisée pour accompagner cette campagne. Ce qui marque dans le rapport et peut-être demain dans les formations c'est la tentative de rompre avec la conception de la laïcité qui fait sens aux yeux des enseignants et dans l'Etat en général. Cette tentative a t-elle un avenir passé 2022 ?

Entretien avec Jean-Pierre Obin, dont les préconisations sur la formation des enseignants à la laïcité seront en oeuvre dès septembre prochain.