Je garde de très bons souvenirs de l’école publique. Des souvenirs de camarades qui sont restés des amis ou amies, mais aussi, bien sûr, des souvenirs de professeurs qui m’ont transmis, souvent avec passion et engagement (mais toujours en toute neutralité !), tous les outils nécessaires à la construction d’un raisonnement rigoureux, de ses idées et de la citoyenneté. Par ailleurs, les différents établissements scolaires que j’ai connus en tant qu’élève connaissaient, et c’est une chance, une certaine mixité sociale et culturelle, ce qui permettait, très tôt, l’ouverture à l’autre. Il reste qu’il y avait déjà un certain nombre de difficultés, et, face à cela, nous avions été nombreux à manifester en 1998 pour demander la création de postes d’enseignants, la baisse des effectifs en classe et l’augmentation des moyens pour rénover des établissements très vétustes.