Le dispositif AED en préprofessionnalisation a été ouvert en 2019, rappelle le Bulletin CFEM n°50. Le ministère voulait donner à des étudiants se destinant au métier d'enseignant une expérience et un soutien financier. Mais, comme le remarque le bulletin de la Commission française pour l'enseignement des mathématique cela ne marche pas. "Les difficultés que nous redoutions se concrétisent, car il est très difficile de concilier la formation prévue à l’université avec l’exercice de la responsabilité en établissement. Les emplois du temps ne peuvent être aménagés autant qu’il le faudrait sans les priver d’une partie nécessaire de la formation", note Louise Nyssen. "Ils peuvent se retrouver en difficulté s’ils sont placés en pleine responsabilité d’une classe, et certains démissionnent. Pour elle, "les AED ne doivent pas être considérés par les académies comme des moyens d’enseignement supplémentaires mais comme des futurs enseignants encore en formation, qu’il faut protéger pour la bonne réussite de leurs études et accompagner dans leurs parcours d’intégration professionnelle, comme on doit le faire pour tout étudiant en alternance... Cette façon de procéder menace directement le dispositif car il décourage toutes les parties concernées : les étudiants, les établissements où ils exercent comme AED, et ceux où ils suivent leur formation. Il révèle la confusion des objectifs : les AED en préprofessionnalisation ne sont pas des moyens d’enseignement mais des étudiants qui doivent, pour devenir enseignants, réussir leurs études.". Il faudrait donc un cadrage national limitant le nombre d'heures en responsabilité de classe à deux ou trois par semaine. Mais visiblement les académies ont intégré ces heures dans les DHG.