La récente polémique lancée par un candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle qui considère qu’il faut en finir avec l’obsession de l’inclusion a eu au moins un mérite : celui de porter l’attention de tout le pays sur cette question alors que s’approche le grand rendez-vous démocratique quinquennal de notre République française. En observant l’indignation unanime qui s’est exprimée contre cette attaque frontale, on pourrait penser que la question est réglée. Récemment, l’inspectrice générale de l’éducation Martine Caraglio rappelait dans une solide tribune publiée par Le Monde que la dynamique inclusive s’inscrit dans un puissant mouvement humaniste porté par les lois depuis bien longtemps. Elle concluait sa démonstration en affirmant qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Mais si les principes de l’école inclusive sont effectivement gravés dans la loi, il n’est pas certain qu’ils soient compris ni même admis par tout le monde. Et notamment le principe fondateur selon lequel tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser. Car tout se joue là, dans cette question encore sensible de nos jours.