Que la crise sanitaire se prolonge ou pas, l'école et la société vont être marquées par cette nouvelle configuration, faite d'incertitude et de remise en cause de l'existant. Pour y faire face, il a fallu que chacun transforme ses habitudes, acceptant les contraintes et développant de nouvelles compétences. Dans l'enseignement si le numérique s'est imposé comme moyen, c'est la question pédagogique qui a en réalité été questionnée. C'est en particulier la capacité d'ingénierie pédagogique de chacun des enseignants et personnels de l'Éducation Nationale. Or, force est de reconnaître qu'il y a eu d'abord des hésitations, des tâtonnements et surtout une difficulté face à l'inattendu. Bien sûr, la mise en avant des moyens techniques numériques par le ministère a été, au départ, porteur d'espoir, mais rapidement de désillusion : techniquement, il y avait encore beaucoup à faire... Mais surtout le ministère et les cadres intermédiaires n'avaient surtout pas envisagé les évolutions pédagogiques nécessaires pour permettre à tous les élèves et étudiants de passer le cap.