Le sujet de « l’illettrisme » a fait irruption sur la scène politico-médiatique il y a une trentaine d’années et souffre régulièrement d’approximations et de gonflements statistiques.

La mixité sociale, le souci de la solidarité et la coopération entre élèves sont au fondement du « réenchantement » possible de l’institution scolaire, plaide le sociologue Aziz Jellab dans son ouvrage.

"À la rentrée 2021, la taille des classes du premier degré continue de diminuer dans les écoles publiques, que ce soit dans les classes de niveau préélémentaire ou élémentaire. Cette tendance est particulièrement marquée depuis 2017, à la suite de la mise en oeuvre des dédoublements de classes en éducation prioritaire", écrit la Depp dans une courte Note. Elle rappelle les mesures de dédoublement prises depuis 2017 en éducation prioritaire en GS, CP et CE1 et le programme de limitation à 24 élèves de ces mêmes classes hors éducation prioritaire qui devrait s'achever en 2023. Ainsi la taille moyenne des CP est passée de 22 à 12 élèves en moyenne enRep+. D'après la Depp cette réduction ne s'est pas faite au détriment des autres niveaux. Mais le déclin démographique a aussi joué un rôle. Surtout, la réduction au primaire est compensée par la hausse du nombre d'élèves dans le 2d degré. Enfin la France reste largement au dessus de la moyenne de l'OCDE avec 23.3 élèves par classe en moyenne au primaire contre 21.1 pour la moyenne OCDE et 19.8 pour l'Union européenne. Seul le Royaume Uni a des classes plus chargées en Europe.

"À la rentrée 2020, pour une heure de cours, un enseignant dans un établissement du second degré est face à 22 élèves en moyenne, valeur stable depuis des années. Ce nombre diffère selon les formations : environ 24 élèves en moyenne pour les formations en collège hors Segpa et pour les formations générales et technologiques en lycée, contre moins de 16 élèves pour les formations professionnelles en lycée et moins de 13 en Segpa". Cette Note de la Depp montre une forte progression des heures en groupe au lycée qui reflète l'éclatement des classes avec la réforme du lycée. Le ratio E/S augmente d'ailleurs fortement dans plusieurs disciplines : 2 élèves en plus en moyenne en SES, histoire-géo, philosophie par exemple. Un autre aspect de cet éclatement apparait dans le fait que les élèves d'une classe de 1ère générale peuvent avec la réforme suivre des cours dans 36 groupes en moyenne. On notera la baisse du rapport E/S alors même qu'il augmente en collège et lycée.

L’action des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), dispositif propre au premier degré, se déroule dans un paysage pédagogique et didactique en forte évolution au cours des dernières années. Ce rapport d’inspection générale propose un état des lieux et une analyse de leur fonctionnement.

Valérie Pécresse a assuré le 3 janvier dernier que l'illettrisme est l'un des points noirs du système éducatif français. Claude Lelièvre, enseignant-chercheur en histoire de l'éducation et professeur honoraire à Paris-Descartes (Université de Paris), tente de savoir si cette affirmation est vraie.

Le management va t-il venir à bout des difficultés scolaires ? C'est en tous cas à une rationalisation managériale de l'aide apportée aux élèves en difficultés qu'appelle le rapport de l'inspecteur général Christian Wassenberg. Il recommande d'encadrer fortement les Rased pour pouvoir leur donner de nouvelles missions en modifiant leurs obligations de service. Le Collectif national Rased craint une altération considérable de ces missions.

Une commission d'enquête du Sénat se penche sur l'influence des cabinets de conseil, qui fournissent régulièrement des prestations aux ministères. Chaque année, hors informatique, le montant de ces prestations s'élève en moyenne à 140 millions d'euros.

La bande-annonce de la comédie “Les Segpa”, coproduite par l’animateur de C8, a été publiée le 2 janvier. Elle provoque la colère des enseignants et parents d’élèves des sections adaptées de l’Éducation nationale.