Son parcours professionnel a commencé à l’automne 62 dans l’Est algérien, après l’indépendance, au collège de la ville de Souk-Ahras où il a enseigné huit ans le français et l’histoire-géographie. Encore mineur, il est arrivé là-bas dans le cadre du plan de coopération. Lorsqu’il rentre en France, il enseigne encore un an puis intègre le centre de formation des enseignants de Strasbourg. Il en sourit : « Au bout de neuf ans, l’État m’a enfin formé. » Ensuite, ce seront trois années d’enseignement en Alsace puis un départ en région parisienne, où il est à la fois professeur dans un établissement de banlieue et secrétaire national du SGEN-CFDT pour le second degré avant d’accéder à la commission exécutive. Il préfère être détaché à temps partiel pour le syndicat. « Pendant six ans, j’ai eu une décharge à plein temps mais les élèves me manquaient. L’éducation, c’est aussi se retrouver avec les jeunes, les aider à se former, être un passeur de savoirs. »